Atelier Camino est une agence d’architecture créée en 2019 par Léa Goffinet et Arnaud Tek dans le bourg de Montsalvy, au cœur de la châtaigneraie cantalienne.

Léa Goffinet et Arnaud Tek

Léa Goffinet est architecte, diplômée de l’ENSA Paris Belleville en 2014 et habilitée à la maîtrise d’œuvre en son nom propre en 2017. Elle a été la collaboratrice de Vincent Eschalier de 2014 à 2018, agence dans laquelle elle a participé à l’élaboration de projets de logements collectifs, bureaux et commerces.

Arnaud Tek est architecte, diplômé de l’ENSA Paris Belleville en 2014 et habilité à la maîtrise d’œuvre en son nom propre en 2016. Précédent ses études d’architecture, il a obtenu en 2006 un DUT Génie civil à Toulouse et une Licence professionnelle Patrimoine Bâti en Arles en 2007.

Il a également travaillé sur des chantiers en tant que conducteur de travaux entre Toulouse et Marseille.

Au cours de ses expériences parisiennes, Arnaud Tek a collaboré avec Mir architectes entre 2014 et 2018 sur des projets de réhabilitation ou concours de logements collectifs et équipements.

Démarche de l'Atelier Camino

Après plusieurs années d’expérience à Paris, nous tenions à retrouver une vie plus proche de ce que nous avions vécu enfants. Pour avoir bien connu la vie en milieu rural, Arnaud a grandi au pied de la Montagne noire dans le Tarn et Léa dans les vallons du pays vert qu’est le Cantal, nous ne l’avons jamais idéalisée.

Ce retour aux sources, à la terre et au vert, s’est accompagné d’une nouvelle réflexion vis-à-vis de notre métier d’architecte. Nous savions que nos conditions d’exercice seraient bien différentes de celles que nous avions connues jusqu’alors. 

Rénover des immeubles de bureaux en plein cœur de Paris, construire du logement collectif dans des zones déjà très denses, exploiter chaque mètre carré, densifier, surélever, redécouper, construire à proximité des monuments historiques parisiens : autant de problématiques qui ne seront plus les nôtres.

Nous ne souhaitons pas opposer une fois de plus la ville et la campagne. Notre pratique en ville nourrit celle que nous avons en milieu rural, 

et même si contextes, mécanismes, problématiques et territoires sont bien différents, nos expériences parisiennes nous aurons apportées une rigueur de travail, une exigence et des ambitions qui feront notre force sur nos nouveaux territoires d’exercice.

Camino signifie le chemin, « Camin » en patois local et le nôtre se poursuit à Montsalvy, à la lisière entre Cantal et Aveyron.

Nous tenions à installer l’atelier en centre-bourg et contribuer, à notre échelle, à revitaliser la commune, faire vivre les petits commerces, créer des emplois : Marion et Maxime ont rejoint l’Atelier en 2021 et 2022.

Pour faire bien avec peu, il faut aller à l’essentiel. 

Nous nous efforçons de dessiner des volumes qui font sens dans nos territoires ruraux, qui entrent en résonnance avec l’architecture traditionnelle présente dans le Cantal. Nous voulons donner à voir une certaine vérité constructive dans nos projets et essayons de mettre à l’honneur les techniques locales et empiriques de mise en œuvre.

Nous voulons perpétuer dans notre pratique, le « bon sens paysan » qui a préexisté dans la région lorsque la profession d’architecte n’existait pas et qui a pourtant conduit à la construction d’habitat avec un certain nombre de qualités.

La matière est un élément essentiel du dessin des projets, alors nous proposons aux maîtres d’ouvrage des matériaux à l’état brut, peu transformés, non industriels au maximum, sans camouflage ni pastiche, nous dessinons une architecture franche et assumons la juxtaposition de vieilles pierres avec un béton bouchardé par exemple.

La qualité des ressources locales est une alliée de taille dans notre territoire d’exercice :la pierre porteuse (schiste ou granit), la lauze de schiste en couverture, le châtaignier ou le chêne pour les charpentes et planchers présents en quantité dans nos forêts…

Nous nous efforçons à travers l’utilisation de ces matériaux, de mettre en valeur les savoir-faire locaux et ancestraux de notre territoire. Redonner un nouveau souffle à la ruralité, rendre nos territoires de nouveaux désirables, montrer nos beaux paysages, changer l’image que l’on peut en avoir lorsque l’on n’y habite pas, ce sont des volontés qui nous habitent au quotidien.

Retour en haut